Ce jeudi 25 septembre 2025, une manifestation contre le délestage à Madagascar s’est tenue dans la capitale, Antananarivo. Cette manifestion porte ma voix et celle de ma génération, sacrifiée par des délestages qui paralysent tout un pays. En tant que rédactrice web SEO, je suis en première ligne pour témoigner de cette tragédie nationale qui détruit méthodiquement les outils de travail de mes compatriotes et notre économie.
Ma colère légitime face à une profession handicapée
Pour nous, rédacteurs, cette situation n’est pas un défi créatif, c’est un cauchemar professionnel quotidien ! Comment pouvons-nous exercer ce métier quand nos outils de base nous sont retirés plusieurs heures par jour ?
Les délestages tuent l’économie malgache ! Chaque coupure entraine des articles perdus, des recherches interrompues, des interviews ratées. Je vois les médias en ligne perdre leur audience, les annonceurs fuir, les revenus s’effondrer. C’est tout un écosystème professionnel qui agonise sous mes yeux.
Un appauvrissement forcé dans une profession précaire
Il faut s’adapter parce qu’on n’a pas le choix ! Nous investissons nos propres économies dans des batteries qui coûtent un mois de salaire, un générateur bruyant qui dérange nos voisins, une connexion 4G hors de prix pour un débit dérisoire. Cette charge financière supplémentaire appauvrit encore plus dans une profession déjà précaire !
En tant que rédacteurs web, nous avons pour obligation de rédiger des articles de qualité et de les livrer à une date bien précise.
Nous priver d’électricité, c’est nous ralentir dans nos productions, nous stresser à un point où la qualité de nos écrits en soit affectée. Au final, nous ne parvenons pas à respecter les premiers points d’accord conclus avec nos clients : le respect des délais et la qualité des livrables.
Résultat ? Nous perdons non seulement des clients, mais aussi des emplois. Car lorsqu’un client décide de mettre fin à une collaboration, je suis dans l’obligation de retirer certaines personnes de mon équipe.
Oui, je fais de mon mieux pour gérer. Mais au début, ce n’était pas facile. Il a fallu repenser toute l’organisation pour éviter tout inconvénient causé par les coupures d’électricité.
Malgré que nous ayons pu trouver une solution à tout cela, nous sommes tout de même fatigués. Fatigués d’investir plus pour pouvoir travailler décemment, et de gagner moins malgré plus d’efforts et d’investissements.
Nous voyons cette spirale destructrice au quotidien : une productivité qui baisse → une audience perdue → les revenus qui chutent.
🇲🇬 Malgré l’interdiction par les autorités, des Malgaches ont quand même manifesté aujourd’hui. Le mouvement #freemadagascar, porté par la Gen Z, dénonce notamment les coupures d’eau et d’électricité dans le pays.#Madagascar pic.twitter.com/FImaEDZxui
— Brut Afrique (@BrutAfrique) September 26, 2025
Ma solidarité totale avec les manifestants
Je soutiens pleinement cette mobilisation légitime ! Les manifestants portent nos revendications : le droit à un service public électrique digne, à l’accès à de l’eau potable à tout momen, l’arrêt de la destruction de notre économie, un avenir viable pour ma génération.
Je ne demande pas la lune : juste que chacun puisse exercer son métier dans des conditions normales ! Je continuerai à écrire pour porter la voix de ceux qui souffrent. Mais je refuse que cette situation soit normalisée.
Notre Madagascar mérite mieux. Notre métier mérite mieux. Ma génération mérite mieux. Mon combat continue dans ma rédaction !